Place à la haie vive !

Colette veut supprimer sa haie de thuya qu’elle trouve banale et monotone. Mais par quoi la remplacer ? Elle étudie les possibilités avec le CAUE.


Une alternative champêtre

Située à la sortie d’un bourg, la maison de Colette est proche de la campagne. Une précieuse source d’inspiration selon Lucile Dif, paysagiste-conseillère au CAUE : « Prenez le temps d’observer le paysage qui vous entoure, les haies qui dessinent les champs, les petits et grands végétaux qui les constituent et la manière dont ils s'imbriquent ensemble.Genêts, pistachiers, arbousiers, aubépines, lauriers… sont des espèces bien adaptées localement au climat et au sol. Vous pourriez composer avec elles une haie champêtre variée pour un fleurissement toute l’année, voire gourmande, en plantant des variétés à fruits. » Colette devra aussi se demander ce qu’elle en attend : abriter du vent ? créer de l’intimité ? attirer les insectes et les oiseaux ? « Si le but est de filtrer le vent et de camoufler des voisins, il faut choisir au moins pour les deux tiers des végétaux persistants ou marcescents (dont les feuilles fanent sans tomber) », complète Lucile.

 

Vers une haie-massif

La proposition séduit Colette. Et maintenant ? « Choisissez des végétaux dont les dimensions à maturité correspondent à vos envies, vous n'aurez alors pas besoin de les tailler. Plantez-les entre les souches des thuyas coupés, ou en quinconce, voire sur plusieurs rangées, en évitant de trop les serrer. L’idée, c’est de ne plus voir la haie comme la limite d’un espace mais de la composer comme un massif. Elle pourrait créer par exemple des alcôves accueillantes au sein du jardin et à d’autres endroits, s’affiner pour libérer la vue sur le paysage. » Une autre option consiste à ne rien faire du tout. « Un espace laissé à l’abandon va être colonisé. On peut laisser pousser les espèces qui apparaissent d’elles-mêmes et les sélectionner au fur et à mesure selon ses envies. Cela ne coûte rien sinon du temps. »

 

Quels bénéfices pour mon jardin ?

« Varier les espèces diminue le risque de voir se propager maladies et parasites. Cette haie jouera aussi un rôle protecteur contre le ravinement et contre le vent. Le thuya au contraire ne protège pas du vent. Il est tellement compact qu’il crée une barrière bloquante, ce qui peut créer des tourbillons assez violents à l’intérieur du jardin. » Lucile alerte Colette sur les conséquences : « Une haie va forcément créer un micro-climat. Ce dernier peut être bénéfique pour un potager abrité du vent mais gênant pour bronzer au soleil ! »

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