Café-débat : Concerter et mutualiser

Rendez-vous n°5 | Soirée d'échanges avec Charles-André DUBREUIL, adjoint à la mairie de Clermont-Ferrand, Elsa BONAL, géographe, spécialiste du dialogue territorial et Elisabeth PELEGRIN-GENEL, architecte-urbaniste.

Pour son cinquième rendez-vous, le C.A.U.E. 30 explorera le rôle de la participation des habitants dans les projets urbains et les opportunités offertes par la mutualisation des espaces.
Habiter la ville autrement suppose un effort de coopération entres les différents acteurs : professionnels, maîtres d'ouvrages publics, privés et les habitants.
Dans le cadre d’un café-débat, les intervenants partageront leurs perspectives, savoirs et retours d’expérience sur le sujet, avant d’ouvrir la discussion avec le public.

UNE CONVENTION CITOYENNE
Transition démocratique, sociale, écologique, Charles-André DUBREUIL présentera les trois champs d’intervention traités dans la convention citoyenne initiée par la ville de Clermont-Ferrand dont la volonté était d’intégrer la maîtrise d’usage à sa gouvernance. D’où vient l’envie de mettre en place des politiques publiques de manière collaborative ? Comment les enjeux ont-ils été politiquement définis et décidés les projets à ouvrir pour tout ou partie au public ? Surtout : quels sont les effets de cette démarche sur la gestion au quotidien ? ses limites ? comment ses impacts sont-ils mesurés ?

LA VILLE AU PRISME DE SES POLITIQUES PUBLIQUES
« L’individualisme contemporain s’accompagnerait d’un désintérêt pour les affaires communes. Nous adopterons ici l’hypothèse que les citoyens trouvent un grand intérêt à participer à la vie publique.
Dans une restitution à deux voix de la Convention citoyenne de Clermont-Ferrand, il s'agira de montrer comment encadrer, orchestrer et rendre féconde la participation citoyenne. Associer les citoyens à la conception des politiques publiques, celles qui organisent leur vie dans la cité, nécessite aussi des organisations de travail spécifiques et des changements de pratiques de la part des agents et des élus.
Alors oui, miser sur l’intelligence collective satisfait une joyeuse avidité démocratique. »

MUTUALISER
Le regard et la pratique pluridisciplinaires d’Elisabeth PÈLERIN-GENEL ouvriront également la discussion sur ces autres manières collaboratives d’habiter la ville. 
« Les administrations, les bureaux, les écoles, les établissements publics sont occupés à peine 30 % du temps (50 heures par semaine en moyenne) alors qu’ils sont chauffés, assurés, gardiennés, entretenus toute l’année. Sans parler des milliers de logements vacants et des 9 millions de mètres carrés de bureaux vides…. Alors que les injonctions à transformer nos pratiques se multiplient, il est urgent d'agir pour la mutualisation des équipements et des espaces. De nombreuses expérimentations existent et des dispositifs simples peuvent être mis en pratique à condition d’être pensés en amont. Pour l'habitat par exemple, c'est toute une réflexion collective qu'il faut appeler de ses vœux pour un partage harmonieux. »

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