Plantations d'automne : le jardin de Jean

Jean s'est installé à Limoux pour sa retraite. Il a besoin de conseils pour fleurir sa terrasse et tamiser la vue devant sa maison de lotissement. Il a pris contact avec Juliette Carré, paysagiste-conseiller au CAUE.

Quelles plantes choisir ?

Originaire de Lille, l’ancien cheminot va devoir se familiariser avec les plantes méditerranéennes. « Elles sont adaptées au climat chaud et sec, et à la sécheresse estivale qu’on connaît dans l’Aude » explique en préambule Juliette Carré. Pour les choisir, Jean devra tenir compte de l’exposition de son jardin. « Certaines plantes préfèrent l’ombre (côté nord), d’autres le plein soleil (côté sud). » Jean devra aussi éviter les végétaux trop fragiles dans l’axe des vents dominants, Cers et Marin. Juliette propose un massif de vivaces sur le pourtour de la terrasse, avec une palette végétale pour avoir des fleurs toute l’année : panache bleu-violet du perovskia, pétales bleu-lilas de l’iris d’Alger, éclatante bulbine orange ou jaune, etc. Des plantes à feuillage décoratif viendront structurer le massif : immortelles, santolines, etc. Pour tamiser la vue sur la rue, Jean devra planter des arbustes à feuilles persistantes : alaterne, troène, coronille, etc. Alterner les essences favorisera la biodiversité.

Ça demande de l’entretien ?

« Les vivaces ne sont pas gourmandes en eau, le rassure Juliette. L’arrosage est surtout nécessaire la première année, ensuite elles se débrouillent très bien seules. » Une à deux tailles par an pour enlever les fleurs fanées et c’est tout. Un vrai gain de temps ! Pour la haie, Jean devra penser à la taille des arbustes à l’âge adulte. Il choisira les bons gabarits par rapport à l’espace dont il dispose et respectera les distances de plantation. « Mieux vaut être patient et les prendre petits pour que le système racinaire se développe bien » avertit Juliette. 

Je commence quand ?

Du côté de Lille on plante au printemps, et ici ? demande Jean. « En novembre-décembre, c’est la période idéale pour un bon enracinement car les végétaux profitent alors des pluies hivernales. » Il faut bien préparer la terre. Un labour profond pour décompacter le sol argilo-calcaire. Par la suite, Jean voudrait s’éviter la corvée de désherbage. « Un paillage de bois broyé de 5 à 10 cm limitera le développement des plantes indésirables » propose Juliette qui fait un geste vers la baie vitrée. Le jardin pédagogique du CAUE s’encadre par la fenêtre avec ses rangées de massifs variés. Jean y trouvera l’illustration concrète des propos échangés. Une visite s’impose !