Hiver : Comment améliorer son confort intérieur ?

Les parois froides, les mouvements d'air et le taux d'humidité, trois facteurs sur lesquels agir pour améliorer son confort intérieur en hiver. Les explications de Christophe Dumontier, conseiller énergie au Guichet Rénov'Occitanie du CAUE de l'Aude.

Température réelle versus température ressentie

Dans une pièce chauffée à 20°C, vous pouvez ressentir du froid. En effet, la température ressentie est la moyenne de la température de l'air intérieur et de la température de surface des parois : murs, plafonds, sols. Si l'air ambiant est à 20°C et les parois à 14°C, la température ressentie sera donc de 17°C, les parois aspirant littéralement la chaleur de votre corps : c'est la sensation de paroi froide. Très désagréable, elle pousse à surchauffer les logements. Alors qu’avec des parois à 18°C, la température ressentie serait de 19°C pour une température d’air ambiant à 20°. « Il faut donc correctement isoler ses parois, ou, à minima, utiliser des parements chauds tels que le bois, les enduits naturels ou des tentures qui réduiront la sensation de paroi froide », explique Christophe Dumontier.

Eviter les courants d'air

Agréables et rafraichissant l’été, les mouvements d'air entraînent un réel inconfort en hiver dans les habitations. L'air peut s'infiltrer par vos menuiseries. « Il convient en ce cas de renforcer leur étanchéité via la pose de joints et d'installer des volets et/ou des rideaux épais à fermer la nuit. » Le chauffage par air pulsé (notamment la climatisation réversible) génère des courants d'air inconfortables. « Il est fortement conseillé d'opter pour un chauffage par rayonnement : radiateurs à inertie, poêles, chauffage au sol… » ajoute-t-il.

Contrôler l'hygrométrie

À température égale, plus l’air est humide et plus la sensation de froid est importante. Pour se sentir bien chez soi, le taux d'humidité de l'air intérieur doit être compris entre 40% et 60%. Au-delà de cette norme, de la condensation et des moisissures peuvent se former. Inversement, un taux d’humidité inférieur peut engendrer des gênes respiratoires (irritations des muqueuses). « Une ventilation mécanique centralisée (VMC) ou répartie (VMR) permet généralement de bien réguler l’hygrométrie du logement, que l'on peut vérifier en se procurant un hygromètre, en vente dans le commerce. » En résumé, conclut Christophe Dumontier, l’inconfort hivernal n’est pas une fatalité, des solutions existent pour s’en prémunir, alors agissez !