par Joseph Abram, architecte et historien, chercheur au Laboratoire d’Histoire de l’Architecture Contemporaine (École Nationale Supérieure d’architecture de Nancy).
Après l'effondrement de 1940 et l'Occupation, la France connaît à la Libération un formidable renouveau. On répare les dommages causés par la guerre. On rebâtit l'économie, les industries, les réseaux et les villes. Dans la misère des baraquements et des urgences du quotidien, il faut penser à l'avenir. Partout s'ouvrent des chantiers où se confrontent des conceptions diverses de la réalité urbaine, des pratiques de l'espace, de l'usage du logement : Le Havre, Dunkerque, Saint-Lô, Caen, Amiens, Royan, Marseille, Saint-Dié… Partout l'architecture est violemment discutée sur la place publique, hors des cénacles des architectes, avec les partis politiques, les syndicats d'usagers, les associations de sinistrés... On la discute globalement, pour ses valeurs d'usage, pour ses valeurs symboliques et culturelles, pour sa modernité. Les théories se trouvent placées devant l'étendue des besoins immédiats. On tente aussi, confusément, une approche nouvelle du territoire, où l'économique s'inscrirait rationnellement dans l'espace géographique...
Cette conférence a été organisée par le CAUE de l'Aude à Carcassonne, le 18 mai 2017, dans le cadre du Mois de l'Architecture en Occitanie.
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