par Catherine, philosophe et Raphaël LARRERE, sociologue
Depuis le XVIIe siècle, la connaissance scientifique de la nature s’est prodigieusement développée et notre puissance technique s’est accrue en conséquence : nous vivons mieux, plus longtemps, plus nombreux. Cette maîtrise a rencontré ses limites si bien que la continuité de la vie humaine, et celle de quantité d’autres espèces animales et végétales est aujourd’hui en danger. Nous ne pouvons plus continuer à faire comme s’il y avait d’un côté les humains, la société, la culture, et de l’autre une nature qui nous est extérieure et dont nous pouvons faire ce que nous voulons. Nous devons penser « par delà nature et culture ».
Que faire, alors ? Devons-nous refuser cette dualité et nous considérer tous, humains et non humains, comme faisant partie de la nature ? Cela ne suffit pas pour Catherine et Raphaël Larrère qui montreront alors que la séparation éliminée revient vite. La philosophe et le sociologue proposent plutôt un principe de diversité permettant de revoir la frontière entre les personnes et les choses. Ils définiront ce principe tout en montrant ses possibilités d’applications concrètes.
Alors que la crise écologique a remis la nature au centre de nos réflexions, une conférence essentielle sur la place du débat démocratique et l’intérêt à penser ensemble des solutions pour la construction d’un monde commun.
